L'importance de l'éclairage pour votre confort visuel
Les lunettes correctrices prescrites par l'ophtalmologiste et réalisées par l'opticien, permettent au porteur de mettre en jeu ce que l’on pourrait appeler la « quantité de vision », utilisée pour lire de petits caractères.
Cependant, le confort visuel optimum et en particulier l’endurance et la vitesse de lecture, seront obtenus grâce à la présence d’un éclairage complémentaire. C’est « la qualité de vision ».
Mais que veux dire "bien s’éclairer", "bonne lumière", "confort visuel"… ?
La lumière est une source de bien être. Elle facilite l’exécution d’une tâche en optimisant la « performance visuelle ».
Votre vue mérite toujours plus de confort.
L’éclairage approprié, conseillé par un opticien spécialisé en basse vision, en fonction du travail à accomplir, est plus que jamais, le complément indispensable des lunettes prescrites par l’ophtalmologiste.
La lumière : comment ça marche ?
1. Il existe deux grandes familles de sources lumineuses, repérables par l'œil humain, puisque se produisant dans le domaine du spectre visible
- la luminescence : produite par un phénomène non thermique. Exemples : éclairs pendant un orage, ver luisant des nuits d’été
- l’incandescence : due à l’excitation thermique d’un corps. Exemple : le soleil, les sources électriques.
2. Pour produire de la lumière par électricité, trois technologies peuvent être utilisées
- les lampes à filaments de tungstène, contenants un gaz inerte ou du gaz halogène, produisent de la lumière par effet Joule (échauffement du filament)
- les lampes à décharge, comme des éclairs, exploitent la luminescence
- les lampes fluorescentes, dans lesquelles un arc électrique est transformé en lumière visible grâce aux substances photoluminescentes tapissant les parois du tube.
Les principales unités de mesure d'une lampe
Les conditions d’utilisation de la lumière
La facilité d’exécution d’une tâche comme la lecture, l'écriture, les travaux manuels,... dépend
- de l’éblouissement, exemples de situations défavorables : un support papier brillant, des surfaces de travail réfléchissantes, des lumières parasites, artificielles ou naturelles (soleil),
- du contraste : la différence de couleur entre un texte et le fond du papier, entre les luminaires et le plafond, entre l’objet tenu et la surface de travail. L’objet observé doit être 3 fois plus éclairé que son environnement, lui-même 3 fois plus que l’ambiance générale,
- de l’aménagement de l’espace de travail : ergonomie, posture. L’utilisation d’un pupitre, posé sur les genoux ou sur la table permet de compenser des postures vicieuses, en réduisant la fatigabilité corporelle et visuelle,
- de la qualité du choix du luminaire,
- de la position de l’éclairage principal : du coté opposé à la main qui écrit et sous le visage pour éviter les ombres portées,
- de la position de l'éclairage ambiant : dirigé de préférence vers le plafond ou les murs.
Quels types de lampes choisir ?
Pour retrouvez, chez vous, la même « vision » que celle obtenue chez les professionnels lors de la rééducation avec l'orthoptiste ou l'équipement avec l'opticien, il vous faudra, impérativement, un éclairage approprié. La lunette, la loupe, la lunette loupe, etc… vous apportent la « quantité de vision », alors que l’éclairage vous garantit la « qualité visuelle », c'est-à-dire un meilleur contraste, une fatigue minimisée, une vitesse de lecture constante, et une endurance optimum.
Cette source lumineuse idéale, ne pourra pas se trouver dans toutes les pièces de votre habitation. Il vous faudra l’installer dans un endroit calme, qui deviendra votre espace de travail privilégié : bureau, table, fauteuil…, où vous pourrez trouver à toute heure de la journée, vos aides visuelles, vos lectures (journaux, magazines, dictionnaire), vos documents administratifs, vos crayons, vos aiguilles à tricoter, etc…
Cette organisation, un peu contraignante au début, est la seule capable de vous permettre d’optimiser vos capacités visuelles.
En fonction de vos activités il est recommandé deux types d’éclairage :
- pour la lecture fine, l’écriture, les mots croisés, le dessin, ou toute autre activité manuelle rapprochée nécessitant un maximum de précision : préférez une lampe halogène basse tension donnant un faisceau lumineux très concentré. La zone éclairée ne doit pas être réfléchissante, et l’ampoule de la lampe devra être cachée par un filtre protecteur translucide afin d’éliminer tout risque d’éblouissement. La lampe sera placée de préférence derrière ou sur le coté opposé à la main qui écrit. Le capot protégeant l’ampoule étant toujours situé sous le visage de l’observateur.
- pour les travaux manuels ou ménagers demandant une plage d’éclairement plus large, l'éclairage le plus adapté est probablement un éclairage type fluorescent stabilisé.
En savoir plus sur les types de lampes à privilégier pour une meilleure qualité de vision
Les informations fournies sur le site Guide-Vue.fr sont destinées à améliorer, non à remplacer, la relation directe entre le patient (ou visiteur du site) et les professionnels de santé. Cet article a été rédigé par le comité éditorial et mis à jour le 22/11/2011.
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