Alors que nombre d’affections oculaires sont désormais connues et reconnues, que les progrès diagnostiques et thérapeutiques en ophtalmologie sont considérables, la très grande variabilité inter-individuelle appelle une prise en charge spécifique à chaque patient… et exige de facto à une médecine personnalisée.S’appuyant sur les corrélations entre phénotypage (observations cliniques) et génotypage (analyse génétique) couplées à l’intelligence artificielle (IA) ainsi qu’aux modèles cellulaires et virtuels (jumeaux numériques), la médecine personnalisée ouvre une nouvelle ère de la prise en charge thérapeutique. La combinaison des technologies et l’association de données cliniques et biologiques induit en effet une approche médicale innovante, et nombreuses sont les pathologies ophtalmologiques à pouvoir potentiellement en bénéficier. Aux premiers rangs desquelles se trouvent la DMLA, la rétinopathie diabétique, les glaucomes, les maladies génétiques, les pathologies inflammatoires ou encore les cancers oculaires. La vue, probablement notre sens le plus précieux. Si les objectifs ultimes de la science sont de prévenir et de guérir, ils sont aussi plus modestement de protéger et de préserver les acquis visuels de chacun. Parallèlement à la stratégie thérapeutique qui impose une médecine personnalisée, une préoccupation majeure est le maintien du meilleur pronostic visuel le plus longtemps possible et l’écartement des conséquences délétères de la malvoyance.
En photo de gauche à droite : Pr Christophe Baudouin / Pr Bahram Bodaghi / Pr Isabelle Audo / Mme Elisabeth Quin
Crédits photos : photo en tête de cet article © Institut de la Vision // Photo Pr Audo : © Institut de la Vision SU_LArdhuin // Photo E.Quin : © PE Rastoin
