Sénat : entre santé et consommation

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Paris, le 20 janvier 2014 - Alors que les débats sur le projet de loi relatif à la Consommation reprendront lundi 27 janvier 2014 au Sénat, le Syndicat National des Ophtalmologistes Français appelle les législateurs à prendre la mesure de l’impact de plusieurs amendements économiques sur la santé visuelle des Français.

Dans un courrier adressé aux sénateurs, le SNOF rappelle son inquiétude concernant ce projet de loi tel qu’adopté par la commission des affaires économiques du Sénat, qui réintroduit des dispositions précédemment écartées par l’Assemblée Nationale. Les projets en cause sont :

  • la mesure de l’écart inter-pupillaire, qui deviendrait imposée aux ophtalmologistes, alors qu'il y a une pénurie des ophtalmologistes en France, et que les opticiens sont disponibles et qualifiés pour réaliser cette mesure,
  • l’extension de la validité de l’ordonnance à 5 ans, qui deviendrait laissée à la libre appréciation de l’opticien. Le dépistage précoce des pathologies oculaires est aujourd'hui possible grâce au suivi régulier chez les médecins ophtalmologistes. Rappelons que la plupart des maladies des yeux sont indolores (DMLA, glaucome...) et lorsque le patient est alerté par un symptôme visuel, cela signifie que la maladie est déjà bien installée.  

Rappelons qu'en partie, ce projet de loi "consommation" vise à faire baisser les prix publics en facilitant l'accès au e.commerce optique, ce qui explique le projet d'imposer la mesure des écarts pupillaires aux médecins ophtalmologistes. Objectif exprimé par Benoît Hamon, Ministre délégué de l'économie sociale et solidaire, et de la consommation. 

Pour mieux comprendre la démarche des médecins ophtalmologistes, nous vous proposons la lecture de la lettre du Docteur Jean-Bernard Rottier >>
 

Source : Communiqué de presse SNOF du 20 janvier 2014  " Loi « Conso » : les sénateurs tentent de sacrifier la filière de soins visuels au profit du marché de l’optique".

 

! Le 13 février 2014 : la loi "conso" a été définitivement adoptée.
Les 3 points qui vont changer :

  • obligation pour l'ophtalmologiste d'indiquer les écarts pupillaires sur l'ordonnance, l'objectif du minsitre Benoît Hamon étant de permettre au e.commerce optique de se développer pour que les français payent leurs lunettes moins chères grâce à cette concurrence
  • libéralisation de la vente des produits d'entretien pour lentilles de contact, désormais plus réservée aux opticiens et aux pharmaciens
  • allongement de la garantie des verres et montures de 6 mois à 2 ans

Le projet d'allongement de la durée de validité des ordonnances de lunettes de 3 à 5 ans, avait été rejeté.  
 

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